Balade à Seneffe - "La Feluysienne"

DÉPART : Grand Place de Feluy Pays de pierre, mais aussi de terre, Feluy possède un sol qui permet toutes les cultures; il est, de plus, arrosé par de nombreux ruisseaux. Il semblerait que ce village doive son origine aux Gaulois et que son nom signifie le lieu des hommes méchants et rudes. Plus rien n’y parait dans le comportement actuel des Feluysiens. Feluy, dans la seconde moitié du 18ème siècle, comptait 13 exploitations de carrières dont il subsiste encore des ruines et des espaces inondés. Vous découvrirez aussi de nombreux monuments et sites classés pendant votre balade dans ce beau village. L’église primitive fut donnée en 1177 à l’Abbaye de Bonne Espérance par Robert et Hugo d’Harvengt. Elle a subi en 1585 la fureur des iconoclastes venus de Bruxelles, et fut rebâtie avec 3 nefs. L’Autel Sainte Aldegonde fut érigé en 1589 et celui de la Vierge en 1635. En 1722, l’église devenue trop petite est agrandie. Si vous entrez, vous remarquerez la partie la plus ancienne, le plafond en voûte de la tour. La Commune de Seneffe y a fait installer, après une superbe restauration, un orgue ancien. La source du Tremblement.Cette source est située sur le sentier du Croquet, derrière le château de Feluy, Elle jaillit pour la première fois en 1692, quand un séisme secoua la région. Son eau est ferrugineuse. Le Manoir du Capitaine, qui compte parmi les bâtiments de caractère de la région, témoigne de ce temps où les carrières apportaient emploi et prospérité. Ancienne brasserie à la fin du XIXème siècle, puis haras durant 80 ans, le Manoir du Capitaine est aujourd’hui un «Aparthotel» où histoire et confort moderne se combinent harmonieusement. Tout autour du Trichon, vous trouverez de dignes hôtels de maîtres carriers. A gauche, un moulin à eau, appelé auparavant moulin banal, fut établi dès le 12ème siècle et il est resté en fonction jusqu’à la 1ère guerre mondiale. Devant vous, le château du Trichon, bâti par les maîtres de carrière Nopère, qui façonnèrent les pierres du Palais Royal de Bruxelles et en rapportèrent les grilles. Norbert Cloquet médecin à Feluy pendant 56 ans, illustre le type parfait du bon médecin de campagne. Féru d’histoire, il nous a laissé de nombreux récits du début du 19ème siècle. Après son mariage, il habita une petite maison isolée précédée d’une cour, située dans la Grand’ Rue. Il déménagea place du Petit Moulin dans une belle habitation ancienne et spacieuse qu’il agrandit en 1847. Cette maison est installée dans un beau jardin muraillé et accompagnée d’une cour, d’une écurie, de remises, etc. Décédé à Feluy le 3 juillet 1893, Norbert Cloquet repose avec son épouse et sa fille Henriette au cimetière de Feluy. Les ornements de sa tombe avaient été préparés par lui-même de son vivant. La maison où il vécut, située au coin de la place du Petit Moulin et de la rue qui porte son nom à Feluy, est surmontée d'une pierre sur laquelle on peut lire : « Ici vécu Norbert Cloquet, médecin, archéologue et philanthrope. 1816-1893 ». Datant de 1760,la Chapelle Notre Dame de Hal en pierre rappelle une ancienne borne postale et abrite une statue représentant l’Enfant-Jésus. Elle fut en 1922, l’objet d’une première restauration. Vous voici sur la place du Petit Moulin; profitez-en pour faire un arrêt devant la fontaine sculptée par Raymond Dejean, indubitablement le sculpteur actuel le plus connu de l’entité. Ensuite, traversez la place et dirigez-vous vers le grillage à votre droite. Derrière celui-ci, vous découvrirez un moulin à eau dont on peut encore voir les vannes. En contournant ce pâté de maisons, à droite, on remarque la Chapelle Saint Jean-Baptiste, Saint Ghislain et Saint Laurent, adossée là en 1892.» Trois noms pour une même chapelle ! Belle occasion de nous interroger à propos de la longue popularité du culte des Saints. Le Canal Bruxelles-Charleroi a été dynamité par les Français en mai 1940. Appelé auparavant Pont du Petit Moulin. La ferme (Del) Bruyère semble la gardienne des traditions. Elle fut construite vers 1624. Elle est percée d’une belle porte cochère monumentale en pierres avec toiture et arc en pierres taillées. Plus loin, le pignon du corps de logis présente, dans son mur en moellons bruts, des traces de fenêtres serties à l’ancienne. Remontez la rue des Combattants français, Allez tout droit jusqu’au cimetière et prenez le temps d’une visite pour découvrir de nombreux tombeaux construits avec les pierres des carrières de Feluy et sculptés par des artistes de Seneffe. Après votre visite, prenez le sentier face à vous à gauche. Longez le champs, au bout, tournez à gauche. Allez tout droit, à la fin du sentier, traversez la Grand rue et admirez devant vous le tilleul de l’Espinette. Il a été planté le 20 décembre 1762 par le curé de Feluy. Classé par la commission des Monuments et sites le 14 juin 1944 pour sa valeur esthétique et scientifique, le tilleul est toujours vivant mais il vieillit très fort depuis 1975. Chaque année, sa floraison embaume l’air environnant et chaque automne, il dépose à ses pieds un manteau de feuilles mortes. Il trône face à la maison de Bonne-Espérance du 12ème siècle (ancien presbytère). Prenez le sentier descendant derrière le tilleul, suivez-le, au bout, à votre gauche vous apercevez la source Coule Coulette. On peut voir une plaque commémorative sur laquelle se lisent les mots «coule toujours coulette» ainsi qu’une croix du Saint Sépulcre apposée par Victor de Lalieux en souvenir de son voyage en Terre Sainte en 1848. L’eau est potable, mais pas en permanence. En venant du sentier que vous venez d’emprunter, tournez à droite, rue de la Coulette. Allez tout droit, longez la rivière à contre courant, montez cette rue. Face à vous, retrouvez le château de Feluy. Ce château du 14ème siècle classé monument historique et entièrement restauré, est le fruit du travail de Eustache de Bousie. Il a été transformé au cours des siècles en une magnifique demeure de plaisance, les styles gothiques et classique se côtoient, en harmonie... L’entrée par le donjon permet de découvrir un très beau parc fleuri avec terrasse, plan d’eau et douves. Une remarquable tour-porche arrondie, jadis doublée d’un pont-levis et datée du XIIIe siècle constitue l’entrée du château. La bâtisse d’origine, dont subsiste la façade qui correspond à l’ancienne enceinte, fut rasée au XVIIIe siècle par la comtesse de Blois, chanoinesse de Nivelles, et remplacée par la demeure classique qui subsiste aujourd’hui. Le sérieux de l’ensemble est contrebalancé par une loggia qui se mouille les pieds dans étang et un bel embarcadère. Le château fut restauré et rénové en 1940, et plus tard, par ses actuels propriétaires. Ce château n’est pas accessible au public, certaines parties peuvent être louées.